Sous Napoléon III, Paris se transforme en « la ville lumière », et son prestige attire les talents de l’Europe entière. Un jeune couturier d’origine anglaise, Charles Frederick Worth (1826–1895), s’installe dans la capitale française. Après un premier apprentissage auprès de la maison Gagelin, il ouvre sa propre maison de couture rue de la Paix, à proximité de la renommée place Vendôme. Innovant et original, il introduit de nouvelles pratiques commerciales : c’est la naissance du défilé de mode sur mannequin vivant (alors appelé sosie) et du concept de « collection », également mis en œuvre dans les grands magasins naissant comme Au Bon Marché d’Aristide Boucicaut (surnommé « Au Bonheur des Dames »).
La légende, ses nombreuses inventions, et l’auto-promotion agressive de Charles Frederick Worth lui fait par la suite s’octroyer le titre de « père de la haute couture », bien qu’il ne fût ni le premier, ni le seul, à œuvrer dans l’univers de la haute couture parisienne. Worth crée en 1868 une Chambre syndicale de la confection et de la couture pour dames et fillettes, destinée à protéger ses membres contre les copies, où la distinction entre couture et confection n’est pas clairement établie4. En 1911, l’organisation prend le nom de Chambre syndicale de la couture parisienne. Mais dès les années 1880, le terme de « haute couture » est établi.
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